Les différences entre la France et le Québec! | Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu

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22 août 2023
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Témoignages

Les différences entre la France et le Québec!

Par Amélie Trampol, stagiaire à la Direction des communications du Cégep

Durant mes deux mois et demi de stage au Cégep, plus précisément à la Direction des communications, j’ai pu vous faire découvrir les expériences et les ressentis d’autres stagiaires françaises et j’espère que cela a donné envie à certaines personnes de faire un séjour d’études à l’étranger. Pour ma part, j’ai d’abord effectué mon stage au Québec dans le but de découvrir une nouvelle culture et un nouveau mode de vie ainsi que d’élargir mes horizons et j’en suis très heureuse. Mes attentes ont été plus que comblées! Mon stage se termine cette semaine, mais je souhaite partager avec vous quelques différences marquantes entre la France et le Québec que j’ai pu découvrir tout au long de mon séjour. En voici quelques-unes :

La gestion des entreprises

La différence la plus frappante entre la France et le Québec dans la gestion des entreprises est la notion de hiérarchie. En France, la hiérarchie est très importante; il faut absolument la respecter en tant qu’employé. Or, au Québec, cette hiérarchie est beaucoup moins ressentie. Les relations entre les membres des entreprises sont simples. Il n’existe pas ou peu de barrières en fonction des postes occupés; par exemple, en tant que stagiaire, j’ai dû tutoyer mes collègues et ma maître de stage, ce qui n’était pas toujours facile pour moi.

En outre, l’employeur fonde une relation de confiance avec ses employés. Ainsi, les employés semblent vouloir être redevables de leur employeur et prennent peu de pauses, voire aucune, afin d’être performants et efficaces. Durant mon stage, j’ai pu constater que les gens sont très autonomes, chacun fait ce qu’il doit faire.

De plus, les horaires de travail peuvent être flexibles en fonction des besoins des employés. Nous sommes toujours ici dans le domaine de l’autonomie et de la liberté et les horaires sont beaucoup moins lourds qu’en France. À partir de 16 h 30, la plupart des employés ont terminé leur journée. Les Québécois restent moins longtemps au travail qu’en France et prenne 1 h de pause le midi. En France, la loi oblige les gens à travailler 35 h par semaine, mais la plupart d’entre eux en font au moins 40, alors qu’au Québec, plusieurs personnes font 35 h par semaine seulement. Aussi, les Québécois sont payés toutes les semaines ou aux deux semaines, alors qu’en France, les employés reçoivent leur salaire à la fin du mois.

Les modes de consommation

Le mode de consommation des Québécois peut s’apparenter à un mixte entre les tendances de consommation européennes et les tendances américaines. Cependant, nous pouvons tout de même ressentir l’importance de la culture américaine, malgré les efforts des Québécois pour développer leur propre culture.

Durant mon séjour au Québec, j’ai pu m’apercevoir de l’ampleur et de l’importance de la restauration rapide (fast food). Effectivement, il n’y a pas un endroit où les fast food sont absents. Mais ce qui a été pour moi le plus surprenant est au niveau du prix; manger un fast food revient beaucoup moins cher que manger sainement ou « normalement ». C’est ainsi que j’ai compris la problématique de surpoids dans les pays d’Amérique du Nord.

Aussi, ce qui m’a frappé en arrivant sur le territoire canadien est le nombre de Tim Hortons présents! Cette grande enseigne qui propose des cafés, des viennoiseries et des sandwichs peut s’apparenter à une version canadienne du Starbucks. Les petits magasins ne sont pas très présents au Québec. Ils sont réunis au sein de centres commerciaux. Ce qui est dommage, c’est qu’au cœur des centres-villes, nous trouvons des restaurants, des bars et très peu de petits magasins de vêtements, par exemple. À chaque achat, les prix sont hors taxes. C’est rare qu’elles soient incluses et quand c’est le cas, c’est précisé.

En ce qui concerne l’achat d’alcool comme la bière, le vin et les alcools forts, tout s’achète principalement dans des magasins spécialisés qui s’appellent SAQ (Société des alcools du Québec). On ne trouve pas d’alcools forts dans les supermarchés. Au Québec, il y a peu de boulangerie. On achète le pain en supermarché et on y trouve peu de baguettes, mais beaucoup de pains de mie. J’ai constaté que le fromage est très cher ici, on en achète qu’à des occasions spéciales tels que des apéros ou des dîners.

Au Québec, lorsqu’on va dans des bars ou des restaurants ou lorsqu’on prend un taxi, par exemple, on doit obligatoirement donner un pourboire, sinon les serveurs nous rappellent à l’ordre. Le pourboire fait partie de leur salaire (15 % du prix environ).

La société en générale

Les Québécois sont des personnes très avenantes, ouvertes d’esprit et chaleureuses. Dès mon arrivée à l’aéroport et durant le trajet pour arriver à ma famille, j’ai tout de suite pu apprendre que la devise québécoise était : « Je me souviens ». Celle-ci fait référence au passé, aux malheurs et aux gloires du Canada.

Les Québécois, malgré un petit accent américain pour certains mots, sont précurseurs de la sauvegarde de la langue française au sein d’un territoire anglophone (Canada). Malgré cela, ils ont un taux de bilinguisme très élevé et qui a tendance à augmenter d’année en année, ce qui est selon moi, un avantage pour eux.

Ce qui m’a fortement étonné est l’heure à laquelle les Québécois soupent. Effectivement, le souper aux environs de 17 h 30, ce qui est très tôt pour les Français, qui dînent autour de 20 h.

Autres

Finalement, il y a de nombreux petits détails que j’ai remarqués sur divers sujets. En ce qui concerne les transports publics, au Québec, on fait une file d’attente pour prendre l’autobus et une fois descendu du bus, on remercie le chauffeur. Le train demeure peu développé ici. Les feux tricolores sont en face de la route est non au marquage d’arrêt et il est possible de tourner à droite lorsque le feu est rouge, à condition qu’il n’y ait pas de voitures qui proviennent de la gauche. À Saint-Jean-sur-Richelieu, par exemple, il y a très peu de feux tricolores, mais ils sont remplacés par des arrêts (« stops ») qui sont moins longs et moins polluants. On doit alors laisser la priorité à la voiture arrivée en premier au carrefour. Ici, je n’ai pratiquement pas vu de trottinette alors qu’en France elle est de plus en plus populaire. Un aspect qui est très pratique, c’est que les feux de circulation sont dotés de compte à rebours pour les piétons.

En ce qui concerne le langage, les Québécois ont leurs propres expressions, ce qui n’était pas toujours facile à comprendre. Voici quelques exemples qui me viennent en tête :

À date = jusqu’à maintenant

Avoir l’air « pocké » = avoir l’air fatigué

Chandail = pull-over

Camisole = débardeur

Culotte = pantalon

Bienvenue = de rien

Un bec = un bisou

La blonde = la copine

Le chum = le copain

Le char = la voiture

Les similitudes

Comme dans toutes les sociétés, il existe des similitudes entre les pays. Malgré l’influence américaine des Québécois, la culture française persiste; le Québec tient à avoir sa propre culture et la revendique. En effet, avant d’être Canadiens, ils sont d’abord Québécois et se considèrent comme étant de bons amis de la France!