Osez rayonner... de bienveillance! | Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu

Fermeture du Cégep jusqu’au 5 septembre

Afin de procéder à l’entretien de certains systèmes essentiels, le Cégep sera fermé à compter du vendredi 1er septembre, dès 17h. Les activités reprendront le mardi 5 septembre selon l’horaire habituel. Merci de votre collaboration!

Allez au site
22 août 2023
Partager :

Osez rayonner... de bienveillance!

Géraldine Couture-Tremblay, technicienne en travail social

25 octobre 2023 - Entrevue avec Géraldine Couture-Tremblay, technicienne en travail social

 

Cégep : Depuis combien de temps travaillez-vous comme technicienne en travail social, et depuis combien de temps faites-vous ce travail au Cégep, auprès des étudiant.es adultes?  

Géraldine (G) : Je suis une fière diplômée du printemps 2020 du programme Techniques de travail social du Cégep! J’ai débuté mon métier en pleine pandémie. J’ai entamé cet été ma troisième année comme intervenante à la Formation aux adultes du Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu.  

 

Cégep : Était-ce un souhait pour vous de travailler avec la clientèle des étudiant.es adultes? 

G : À la fin de mes études, je souhaitais travailler dans le milieu de l’éducation. L’un de mes premiers emplois comme technicienne en travail sociale (TTS) a été un poste de remplacement comme intervenante auprès d’adultes effectuant un retour aux études en formation générale ou professionnelle dans un centre de service scolaire. Ce fut pour moi un réel coup de cœur pour cette clientèle! Alors oui, quand j’ai vu la possibilité de continuer dans cette voie, mais cette fois au niveau collégial, j’ai sauté sur l’occasion. C’était pour moi le poste rêvé! 

 

Cégep : De quelle manière êtes-vous présentée aux groupes d’étudiant.es de la Formation aux adultes au Cégep?  

G : Je vais me présenter à toutes et tous les étudiant.es en classe au tout début de leur formation afin de parler de mes services et de répondre à leurs questions, s’il y a lieu. Il est important pour moi que les étudiant.es associent rapidement un visage à mon service. Aller chercher de l’aide quand on traverse une difficulté n’est pas une démarche qui est facile pour tout le monde. Il peut y avoir de la gêne à aborder des questions personnelles, voire de la peur.  

J’essaie de développer tôt un lien avec les personnes pour qu’elles me connaissent et se sentent à l’aise le plus possible de venir me voir dès qu’une situation les préoccupe. Je les encourage à ne pas trop attendre avant de prendre rendez-vous avec moi. Il vaut mieux se pencher tôt sur une difficulté traversée, faire les ajustements et les démarches nécessaires plutôt que de laisser la situation prendre de l’ampleur au point d’être extrêmement lourde et qu’elle mette en péril leur réussite  

Cégep : À quoi ressemble votre travail au quotidien ? Quels services pouvez-vous offrir aux étudiant.es?  

G : Je suis là pour soutenir les étudiant.es dans toutes les sphères de leur vie. Si une personne vit des difficultés personnelles, familiales, conjugales, scolaires ou autres, je prends le temps de l’écouter et de l’accompagner dans sa réflexion pour qu’elle identifie ses besoins. De là, je peux l’aider à réfléchir à de possibles solutions ou l’orienter vers des ressources internes ou externes du Cégep qui seraient aidantes et appropriées dans les circonstances.  

Au quotidien, les raisons de consultations sont très variées! Il se peut que la personne ait besoin de ventiler concernant un conflit d’équipe, ait appris une mauvaise nouvelle et sente le besoin d’en parler, craint d’échouer un cours et souhaite discuter de ce qui pourrait être fait pour éviter cet échec, vit un deuil ou une séparation, etc. Chaque personne est unique et vit à sa façon ses défis. J’essaie de m’adapter le plus possible à la personne devant moi, à la façon dont elle vit la situation et à l’étape où elle est rendue dans son cheminement.

 

Cégep : Les étudiant.es adultes ont souvent des responsabilités personnelles et professionnelles en dehors de l'école. Comment les accompagnez-vous dans leurs défis liés à la conciliation entre leurs obligations extérieures et leur réussite scolaire? 

La conciliation famille-travail-étude est souvent effectivement un défi central pour nos étudiant.es. Dans le cadre de leur cours Réussir ses études dans une AEC, ils reçoivent des conseils pertinents en matière d’organisation de leur horaire, qui s’avèrent forts utiles lors d’un retour aux études en tant qu’adulte ayant plusieurs responsabilités parallèles. Si des situations particulières s’ajoutent à la complexité de l’organisation, je peux prendre un moment avec eux pour que nous réfléchissions ensemble à ce qui pourrait améliorer l’organisation et la planification de leur horaire.  

Aussi, il est possible, en collaboration avec mes collègues conseillères et conseillers pédagogiques, de regarder ce qui peut être fait en matière d’accommodement temporaire lorsque certaines difficultés ponctuelles arrivent (exemple : fermeture de garderie, enfant malade, etc.). Si on peut faciliter le quotidien des personnes, on tente de le faire dans les limites du possible. Toute l’équipe souhaite leur réussite!  

Cégep : Travailler avec des adultes peut présenter des défis particuliers en termes de communication et de relation. Comment établissez-vous une relation de confiance avec eux et comment maintenez-vous cette relation au fil du temps? 

G : Depuis cet automne, je visite trois fois toutes les nouvelles cohortes pour leur donner les ateliers Déstresse dans le cadre de leur cours Réussir ses études dans une AEC à leur première session. Côtoyer dès le départ les étudiant.es dans un contexte d’intervention grâce à ces ateliers me permet de les connaître davantage, de leur démontrer que je peux être pour eux une présence bienveillante et aidante. Je veux que les personnes sentent que je vais les respecter dans leur rythme, leurs valeurs, leurs objectifs, etc.  Ces étudiant.es sont des adultes responsables et n’ont surtout pas envie qu’on les infantilise…  Je ne suis pas là pour leur dire quoi faire ou juger de leur choix, mais les accompagner dans leur cheminement avec humanisme.  

Aussi, après avoir rencontré une personne, j’aime entretenir le lien en faisant un petit suivi ponctuel par l’intermédiaire du clavardage. Je lui fais un petit « coucou » pour prendre de ses nouvelles. Le simple fait de lui montrer que je me soucis de comment elle va, de son bien-être, de sa réussite, etc. est en soi un geste qu’elle apprécie. J’aime aller vers les étudiant.es directement quand je les croise dans les corridors. J’aime passer dans les classes lors des pauses; être visible et présente est essentiel pour entretenir le lien de confiance. 

Cégep : Comment faites-vous pour aider les étudiant.es à garder leur motivation et comment faites-vous pour favoriser leur autodétermination et leur estime personnelle?   

G : Ma contribution concernant le développement de ces éléments est principalement de faire prendre conscience aux étudiant.es que chacune de leur réalisation, chacun de leurs accomplissements, efforts et défis traversés, les rapproche de leurs objectifs : compléter leur formation avec succès et, de surcroît, s’accomplir en tant que personne! Ce n’est pas rien faire un retour aux études comme adulte avec tout ce que ça représente en termes de responsabilités, d’enjeux et de défis. Je leur rappelle  que cet accomplissement est phénoménal et doit être une source de fierté.   

Nous recevons à la Formation aux adultes des personnes qui arrivent de tout horizon. Toutes font un retour aux études pour des raisons qui leur sont propres, ont un bagage de vie différent et arrivent avec leurs défis spécifiques... Quand elles sentent être au bon endroit, au bon moment, qu’elles progressent, elles restent motivées, sont fières d’elles et développent leur estime d’elles-mêmes! 

 

Cégep : Est-ce qu'il vous arrive de recevoir des retours d'appréciation de l'aide que vous avez apportée aux étudiant.es? 

G : Oui et c’est tellement agréable quand ça arrive! Je reçois à l’occasion des commentaires et des messages d’étudiant.es qui me remercient de mon écoute, qui me disent que ma présence les a beaucoup aidés tout au long de leur formation à ne pas lâcher et à persévérer malgré les défis à relever, qu’elles et ils sont chanceuses et chanceux de m’avoir (ça, c’est vraiment gentil! 😉).  

C’est très stimulant et valorisant de sentir qu’on aide concrètement des gens. Si j’ai choisi ce métier, c’est que je souhaitais contribuer positivement et à ma mesure à la société. Quand on me remercie, je sens que j’ai réussi! 

Voir les programmes offerts en AEC