11 février 2021 - Par Edith Moreau, conseillère pédagogique à la RAC et aux AEC
Plusieurs familles se sont rendues à l’évidence durant le premier confinement, et même durant le second : comment les éducateur.trices et les enseignant.es font pour tout gérer chaque jour? Admiration est le mot sur toutes les lèvres des ménages qui ont eu à conjuguer travail et famille confinée. Tout au long de la pandémie, et aujourd’hui encore, nous entendons beaucoup parler des anges gardiens de la santé. Parlons maintenant de ces « anges oubliés », les éducateur.trices en services de garde. Il s’agit d’une profession remarquable qui a comme enjeu la base de notre société : l’éducation des adultes de demain.
Même si la passion du métier doit être un élément majeur dans le choix de cette carrière, le portrait du milieu est le suivant : des places en garderie limitées, des éducatrices surchargées et plusieurs aide-éducateur.trices et éducateur.trices avec de l’expérience, mais non-qualifié.es. Les besoins sont grands et criants. De plus, selon les directives du ministère de la Famille, le tiers des éducateur.trices des installations doivent être qualifié.es et les directions ont cinq ans pour se conformer. On entend par qualifié.es, un.e éducateur.trice qui possède 4 992 heures de temps travaillé, en plus d’avoir le Diplôme d’études collégiales (DEC) ou l’Attestation d’études collégiales (AEC) en Techniques d’éducation à l’enfance. Une éducatrice qualifiée voit son revenu bonifié selon son échelon salarial.
Rappelons les faits : en octobre dernier, le gouvernement Legault a annoncé 4 000 nouvelles places en garderie. « Pour accueillir ces milliers de nouvelles places, le gouvernement prévoit augmenter le nombre de places subventionnées dans des CPE existants et construire aussi de nouvelles garderies.» Pour ces 4 000 nouvelles places, toutes catégories confondues, c’est 500 nouvelles éducateur.trices qui devront être embauché.es.
Selon le ministère de la Famille, une solution efficace et rapide à cette pénurie d’éducatrices qualifiées se trouve dans la Reconnaissance des Acquis et des Compétences (RAC). La RAC répond non seulement aux besoins des services de garde, mais également aux besoins particuliers et spécifiques des enfants. À cet effet, la RAC renchérit les connaissances des éducateur.trices en lien avec les domaines de développement et leurs composantes, et permet d’effectuer des observations ainsi que du dépistage pour cibler les défis de l’enfant. De plus, cette approche rejoint les valeurs éducatives du programme-cycle d’éducation préscolaire prescrit par le ministère de l’Éducation.
Faites une démarche de RAC à la Formation continue du Cégep Saint-Jean!
Au Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu, le service de la RAC a mis l’emphase sur l’amélioration de l’accessibilité au programme afin d’accompagner davantage les candidat.es dans leur parcours vers la diplomation. Lorsque les éducateur.trices non qualifié.es sont questionné.es durant les rencontres d’information, plusieurs mentionnent ressentir un sentiment d’imposteur dans leur milieu de garde. L’équipe de la RAC de la Formation continue soutient donc la croissance d’une pratique réflexive en mettant en lumière les forces des candidat.es. La RAC bonifie également l’expérience et les habiletés professionnelles pour des pratiques de qualité, adaptées sur le terrain. Enfin, plus le parcours avance, plus la reconnaissance professionnelle et le sentiment de compétence sont décuplés, redorant alors le blason de ces « anges oubliés ».
Vous souhaitez entreprendre une démarche de reconnaissance des acquis et des compétences? Informez-vous dès maintenant.