Questions et réponses - Webinaire Jour de la Terre | Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu

Fermeture du Cégep jusqu’au 5 septembre

Afin de procéder à l’entretien de certains systèmes essentiels, le Cégep sera fermé à compter du vendredi 1er septembre, dès 17h. Les activités reprendront le mardi 5 septembre selon l’horaire habituel. Merci de votre collaboration!

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22 août 2023
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Questions et réponses - Webinaire Jour de la Terre

1. Connaissez-vous des sites Web pouvant nous donner des références ou guides concernant la rénovation ou construction au Québec? C’est difficile de s’y retrouver!

Réponse : Voici des liens vers des sites web intéressants en matière de construction ou de rénovation :

Les programmes de certifications donnent des pistes de réflexion sur les éléments à considérer dans les travaux de rénovation ou de construction.

 

2. Que pensez-vous de l’informatisation des organisations, surtout le fait que les données et documents seraient archivés dans des serveurs infonuagiques? Quel est l’impact environnemental?

Réponse : Tel que mentionné lors de la conférence, l’émission « Moteur de recherche » fait le point sur les émissions de GES relatives à certaines actions informatiques (courriels, vidéoconférence, texto, messagerie instantanée, appels téléphoniques).

L’article Papier vs. support numérique : quel impact environnemental? fournit un avis sur le stockage d’information numérique versus le stockage sur le papier. Comme dans les autres situations, il faut évaluer le besoin réel en fonction de l’utilisation qui sera faite. Leur conclusion : si l’utilisation est à court terme, le numérique peut sortir gagnant. À plus long terme, le papier serait encore à privilégier. L’article se base sur le site Web EcoInfo et les travaux de Mme Françoise Berthoud.

Aussi, l’article scientifique Life Cycle Assessment (en anglais) aborde l’impact des technologies de l’information.

3. Les pays riches exportent leur pollution (exportent les matières primaires et importent les produits de consommation). Est-ce calculé dans vos modèles ?

Réponse : Oui. Tel que présenté lors de la conférence, l’analyse du cycle de vie inclut tous les éléments qui émettent des gaz à effet de serre.

Approche cycle de vie

Le bilan GES du Cégep a donc été effectué à partir des données intégrant toutes les émissions. C’est 95 % de toutes nos activités qui ont été comptabilisées. Réaliser le bilan sur 100 % de nos activités aurait nécessité beaucoup d’énergie et de temps pour des secteurs jugés plus négligeables en matière d’émissions de GES.

4. Comment avancer vers la carboneutralité des institutions et spécifiquement des Cégeps ?

Réponse : Les Cégeps font face à des défis différents, en fonction de leur clientèle et des milieux dans lesquels ils existent. Par exemple, ils n’ont pas accès aux mêmes services de transport en commun, ne bénéficient pas des mêmes superficies de terrain, n’offrent pas les mêmes programmes, etc. Bien que chaque Cégep soit en mesure d’entreprendre des actions pour tendre vers la carboneutralité, des solutions plus globales pourraient être envisagées par des Cégeps qui uniraient leurs efforts et offriraient des « solutions réseau ». Par exemple, un Cégep régional qui réduirait ses cases de stationnement pour les voitures utilisées en solo pourrait être désavantagé par rapport aux Cégeps avoisinants qui offriraient de grands stationnements sans contraintes. Ainsi, ce type de mesures serait plus efficace si tous les Cégeps d’une même région agissaient de concert.

Parmi les mesures déjà mises en place dans les cégeps, il y a le regroupement de ceux-ci pour l’approvisionnement responsable de certains produits. Unis, les cégeps sont en mesure de demander aux fournisseurs des biens à faibles impacts environnementaux.

Par ailleurs, malgré l’ensemble des mesures pouvant être mises en place dans les cégeps, il est fort possible que les réductions d’émissions stagnent à un certain niveau, par exemple la moitié des émissions actuelles d’ici un horizon de 10 ou 20 ans. Dans ce contexte, l’atteinte de la carboneutralité sera possible advenant l’adoption de mesures de compensation du carbone.

5. Comment avez-vous fait pour comptabiliser la nourriture dans votre cégep?

Réponse : Pour les concessionnaires alimentaires, nous leur avons demandé les quantités de nourritures achetées par mois et par catégories (pain, bœuf, poulet, lait, fromage, légumes, fruits, noix, etc.). Les quantités ont été demandées en volume ou en poids. Pour les résidences et la consommation de nourriture par les militaires qui utilisent les locaux du Cégep en été, nous avons utilisé les données de consommation moyenne fournies par le Bottin de la consommation et de la distribution alimentaires (MAPAQ, 2017). Pour la nourriture consommée en provenance de traiteurs alimentaires externes, nous avons recherché le montant total dépensé et avons comptabilisé avec la base de données Exiobases v3.

6. Qu’en est-il du chauffage au bois?

Réponse : Les données vont varier en fonction du type d’appareils de chauffage au bois, certains permettant une combustion beaucoup plus efficace que d’autres. Il est à noter qu’en plus des émissions de GES, ce type de chauffage émet aussi des particules fines dans l’atmosphère et d’autres molécules nuisibles à la santé. La qualité de l’appareil de chauffage est donc importante à considérer.

Les sites suivants donnent des informations intéressantes sur ce sujet :

Le chauffage au bois peut être considéré comme étant carboneutre, à partir du moment où le carbone libéré avait préalablement été stocké dans le bois en question.

7. Nous sommes chasseurs (orignal, chevreuil et dinde sauvage). Leurs émissions de GES sont-elles aussi importantes que celles relatives à la consommation du bœuf ?

Réponse : Nous n’avons pas réalisé de recherche sur le sujet. Par contre, puisque ces animaux ne sont pas élevés à l’intérieur de bâtiments chauffés et éclairés, parce que leur élevage ne requiert pas la déforestation de grandes superficies ni la culture de superficie de grains pour les nourrir, etc., leur empreinte carbone est probablement moins élevée que celle du bœuf, et ce, même si les chasseurs doivent se déplacer et acheter des équipements pour chasser les animaux. Cependant, rappelons que la consommation de viande sauvage ne pourrait pas subvenir aux besoins de toute la population québécoise dans la mesure où les milieux naturels sont en décroissance et où les individus consomment généralement au moins une portion de viande quotidiennement. Les populations fauniques actuelles ne pourraient pas soutenir le prélèvement accru qui serait nécessaire pour subvenir à la population présente.

8. L’utilisation des avions pour le personnel a-t-elle été comptabilisée centralement dans la comptabilité de votre Cégep?

Réponse : Le Cégep Saint-Jean a effectué le calcul des émissions de GES relatives aux déplacements par avion de sa communauté étudiante et des membres du personnel, dans le cadre de leur travail. Pour ce faire, nous avons analysé tous les déplacements effectués par avion, en fonction de leurs lieux de destination et en incluant les calculs relatifs aux escales effectuées. Il est d’ailleurs ressorti de ce bilan que les transports par avion avec escale émettent significativement plus de GES que les vols directs.

9. Comment contrer l’obsolescence programmée et encourager le droit à la réparation des équipements?

Réponse : Parmi les pistes de solutions collectives explorées par Charles dans la conférence, il est proposé de mettre de la pression sur les producteurs ou les détaillants pour avoir des produits de meilleure qualité, demander de meilleures garanties et encourager la réparation. Nous pouvons aussi appuyer des organisations engagées en environnement ou de protection du consommateur pour lutter contre l’obsolescence programmée ou pour faire respecter les garanties fournies par les manufacturiers. Enfin, il est possible de faire entendre sa voix auprès des partis politiques et des gouvernements, pour demander une réglementation à cet effet, comme il en existe dans d’autres pays.

Par ailleurs, la responsabilité élargie des producteurs existe au Québec depuis 2012, pour certaines catégories de produits. Lorsqu’un manufacturier doit gérer la fin de vie de son produit, il a intérêt à utiliser des matériaux facilement réutilisables ou réparables. Pour de plus amples informations visiter la section Responsabilité élargie des producteurs du site Web du ministère de l'Environnement

10. Que devrait faire le Cégep Saint-Jean dans le but de réduire ces émissions de GES?

Voici les recommandations retrouvées dans le bilan carbone du Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu réalisé par la firme CT Consultant :

Recommandation réduction des GES - Transport auto

Recommandation réduction des GES - Transport actif

Recommandation réduction des GES - Transport avion

Recommandation réduction des GES - .Énergie

Recommandation réduction des GES - nourriture

Recommandation réduction des GES - produits divers

Recommandation réduction des GES - Matières résiduelles

11. Comment expliquer cette légende (études à l’appui) que l’agriculture de la viande est un plus grand émetteur de GES que les transports?

Réponse : Le rapport en question a été publié par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en 2006 dans sa version originale, intitulé  « L’ombre portée de l’élevage — impacts environnementaux et options pour leur atténuation »

Selon ce rapport, le secteur de l’élevage est responsable de 18 % des émissions de GES, tandis que le secteur des transports n’est responsable que de 14 % des émissions de GES.

Les différences entre les différentes études peuvent être l’effet de méthodologies différentes de calcul d’émissions des GES. Il n’en demeure pas moins que pour réduire leurs empreintes carbone, les Québécois devront à la fois agir sur leurs habitudes de déplacement et leurs habitudes alimentaires.

 

12. Est-ce que la décroissance est la seule solution efficace face aux changements climatiques?

Réponse : Rappelons la citation « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » d’Antoine Lavoisier. Tel que présenté lors de la conférence, une portion importante des émissions de gaz à effet de serre des Québécois provient de la consommation de biens, de la construction et de l’immobilier, ainsi que du transport des personnes. Dans le contexte actuel, le rythme de consommation des ressources naturelles est plus rapide que le rythme de production de ces ressources par la nature. Par ailleurs, une partie des ressources naturelles consommée n’est pas renouvelable, ce qui devrait nous inciter à la consommer avec parcimonie. La décroissance peut donc être une solution envisagée pour régler le déséquilibre présent. L’utilisation des matières résiduelles comme ressources pourrait également être considérée. Il s’agirait là d’innovations pouvant aider à la lutte aux changements climatiques. Or, ces innovations devront être découvertes rapidement pour qu’elles aient des impacts sur la hausse des températures attendues.

Le professeur de sociologie à HEC Montréal, Yves-Marie Abraham, s’intéresse à la décroissance. Vous pourrez trouver des informations sur ses travaux sur le site Web d'Yves-Marie Abraham

13. Si je me fie à l’analyse présentée, le Cégep aurait tout avantage à mettre en place en priorité des stratégies pour réduire l’empreinte du transport des usagers.

Réponse : Effectivement. Le Cégep Saint-Jean-sur-Richleieu travaillera prochainement au développement d’un plan de gestion des déplacements (PGD). Le plan d’action du Comité d’action et de concertation en environnement du Cégep inclura donc des actions découlant de ce PGD, tout en ayant pour objectif la diminution des GES relatifs au transport. D’autres actions seront évaluées aussi pour réduire les déplacements de la communauté.