Entrevue avec Kevin Bouchard, finissant en Techniques de travail social, de la cohorte 2021-2025 (parcours 4 ans).
Cégep : Qu’est-ce qui t’a poussé à t’inscrire en Techniques de travail social au Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu?
Kevin (K) : Je vais peut-être renforcer un cliché, mais c’est vrai que plusieurs personnes choisissent le domaine du travail social parce qu’elles ont envie d’aider les autres et qu’elles ont elles-mêmes traversé des épreuves. Et dans mon cas, c’est un peu ça aussi! J’ai eu un parcours atypique, avec des expériences parfois positives, parfois plus difficiles. À un moment donné, j’ai décidé de reprendre ma vie en main, et c’est là que j’ai rencontré un intervenant qui a eu un impact profond sur moi. Grâce à nos échanges, il a remarqué que j’avais des valeurs et des qualités qui correspondaient bien au domaine du travail social. Il m’a aussi beaucoup parlé positivement du programme à Saint-Jean et c’est vraiment ce déclic-là qui m’a poussé à m’inscrire dans ce programme.
Cégep : Qu’est-ce qui te passionne du domaine?
K : Il y a beaucoup de choses, mais ce qui me touche le plus, c’est l’impact réel qu’on peut avoir dans la vie des gens. C’est, selon moi, ce qu’il y a de plus beau dans notre métier. Même si ce n’est pas toujours facile de voir le positif au quotidien, il y a des moments où, grâce à notre accompagnement, une personne retrouve de la motivation et reprend graduellement le contrôle de sa vie. Être témoin de ces petits ou grands changements, c’est un immense privilège.
Cégep : Selon toi, quels sont les qualités requises et les intérêts à avoir pour s’inscrire dans ce programme d’études?
K : Je dirais que l’empathie est vraiment une qualité essentielle. Il faut être capable de se mettre dans la peau de l’autre, de voir le monde à travers ses lunettes. Le respect est aussi fondamental — respecter les différences, les parcours, sans jugement. Il faut aussi faire preuve de maturité et adopter une attitude professionnelle.
Côté intérêts, il faut avoir un intérêt pour l’humain, pour l’aider dans son cheminement, peu importe son âge ou son histoire. Si tu t’intéresses aux domaines de la santé, de la justice sociale et que tu crois en la capacité des gens à évoluer, tu es probablement au bon endroit.
Cégep : Quelles sont les compétences qui sont développées chez l’étudiant·e au cours des études en Techniques de travail social?
K : On apprend à maîtriser différentes techniques d’intervention, selon les situations et les clientèles. Par exemple, on se prépare à intervenir auprès de personnes qui ne sont pas toujours volontaires, comme en protection de la jeunesse. On développe des outils pour briser les réticences, créer un lien de confiance, et faire preuve d’empathie de façon concrète.
On apprend aussi à lire le non-verbal, à motiver une personne, à intervenir en situation de crise, et à adapter notre approche selon qu’on travaille avec un individu, une famille ou même un groupe — parce que chaque dynamique est différente. Une autre compétence clé, c’est de toujours valider qu’on a été bien compris, pour que notre intervention soit vraiment efficace.
Cégep : Qu’est-ce que tu souhaites mentionner à un·e élève de 5e secondaire qui hésite encore à s’inscrire en Techniques de travail social au Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu?
K : Le travail social, c’est vraiment une vocation. C’est un domaine exigeant, humainement riche, mais parfois difficile. Si tu hésites, je te conseille de bien t’informer, de te poser les bonnes questions et surtout de venir aux Portes ouvertes. Ça peut vraiment t’éclairer.
Ce que je peux te dire, c’est qu’au Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu, on est très chanceux. Les enseignant.es sont incroyables, à l’écoute, passionné.es, et profondément engagé.es. Ils incarnent les valeurs du travail social et partagent généreusement leur expérience de terrain. Grâce à elles et eux, tu vas non seulement apprendre les bases, mais aussi développer ta propre couleur comme intervenant.e. Franchement, je n’arrêterai jamais de les vanter!
Cégep : Quels souvenirs garderas-tu de ton passage au Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu dans le programme Techniques de travail social?
K : Ce qui va plus me marquer de mon parcours en Techniques de travail social, c’est la qualité humaine et professionnelle des enseignant.es. Ce sont elles et eux qui ont rendu mon expérience aussi riche. Les enseignant.es prennent le temps de nous conseiller, de nous écouter. On est vraiment chanceux d’être entourés de gens aussi engagés.
Un de mes meilleurs souvenirs, c’est le cours en intervention communautaire. On y apprend à monter un projet de A à Z : analyser une clientèle, faire des sondages, cibler un besoin, planifier le financement, puis concrétiser le tout. Par exemple, on a créé une friperie directement au Cégep. On a géré un vrai budget, vendu des vêtements à prix très abordables et tous les profits ont été remis à des organismes communautaires. C’était concret, mobilisant et très formateur.
Un autre moment important pour moi : j’ai reçu une bourse de persévérance. Mon enseignante avait rédigé un témoignage touchant pour appuyer ma candidature. Ça m’a profondément touché, cette reconnaissance-là.
J’ai aussi eu la chance de participer à une vidéo sur les prêts et bourses, un autre beau souvenir qui souligne à quel point le personnel du Cégep est attentionné et impliqué.
Cégep : Que souhaites-tu accomplir à la fin de tes études en Techniques de travail social?
K : Mon objectif, c’est de me lancer rapidement sur le marché du travail. Je travaille d'ailleurs déjà en protection de la jeunesse. Idéalement, j’aimerais travailler en milieu scolaire, notamment dans une école secondaire. C’est un environnement qui me parle beaucoup.
Merci Kevin pour ton témoignage inspirant! Nous te souhaitons beaucoup de succès et d’épanouissement dans la suite de ton parcours professionnel et personnel!